Il n’est pas rare pour un traducteur ou un interprète de converser avec des personnes qui ne font pas la différence entre ces deux métiers. Il est vrai que l’un ou l’autre transfère des informations d’une langue source vers une langue cible.
Et pourtant, traduire n’est pas interpréter. Et interpréter n’est pas traduire !
Alors, quelles sont les différences entre ces deux métiers ?
Le métier de traducteur
En tant que traducteurs, nous avons pleinement conscience que le métier que nous exerçons est mal compris. Nous devons d’ailleurs souvent expliquer notre profession à notre entourage.
Un traducteur n’est pas l’autre, bien sûr, d’où la difficulté, parfois, de définir correctement notre activité.
Il existe en effet de nombreux types de traducteurs. Par exemple, les traducteurs spécialisés en médecine, dans le domaine technique, ou encore les traducteurs jurés. Rajoutez à cela un grand nombre de combinaisons de langues possibles. Vous obtenez ainsi une idée de la belle diversité de notre métier. Une diversité bien souvent mal comprise.
« Comment es-tu capable de traduire des textes juridiques ou techniques alors que tu ne t’y connais pas ? »
Voilà une question qui définit bien la complexité du métier de traducteur ou interprète (aussi !).
Plusieurs qualités sont indispensables pour être traducteur ou interprète. Pour traduire, il ne suffit pas de lire un texte une fois pour le retranscrire dans sa langue maternelle.
La traduction demande de la patience. Elle requiert un long travail de recherche. En effet, un traducteur doit s’informer avant de débuter sa traduction.
En outre, en plus de devoir connaître une multitude de choses, le traducteur se doit de posséder de très bonnes connaissances rédactionnelles et linguistiques.
« Ne suffit-il pas d’être bilingue pour pouvoir se prétendre traducteur ? »
Question plutôt fréquente. Mais nous aurons tendance à répondre que non. Il ne suffit pas de connaître des langues sur le bout des doigts pour être capable de traduire.
Il faut aussi connaître le contexte social et culturel dans lequel ces langues sont parlées. De plus, nous devons être capables de transmettre l’idée de manière naturelle dans notre langue maternelle.
Une tâche bien plus compliquée qu’il n’y paraît ! En effet, un texte bien traduit est un texte qui ne « sent » pas la traduction.
Pour résumer, traduire c’est transcrire un texte écrit d’une langue à une autre. Généralement, un traducteur traduira toujours vers sa langue maternelle. En effet, c’est celle qu’il maîtrise le mieux. Il se doit de produire un texte qui correspond aux normes de sa première langue. Et ce, que ce soit d’un point de vue syntaxique, grammatical, ou typographique.
« Ah, et donc toi, t’as étudié la traduction pour traduire les discours comme à la télévision ? »
Différent du métier de traducteur en de nombreux points, celui d’interprète est assez complexe. Il demande beaucoup de qualités et de compétences.
L’interprète est avant tout un spécialiste de la communication. Sa tâche est de reproduire oralement le discours d’un orateur. Le traducteur traduit par écrit. L’interprète, quant à lui, traduit de vive voix.